Danser. Exister.
 

Si la danse a depuis très jeune une grande place dans ma vie et dans mon équilibre psychique, je n'en ai pris conscience que tardivement. ​Danser, partout, le plus souvent possible. La danse pour combler tous les vides, pour avoir le sentiment d'exister en tant que soi, la possibilité d'extérioriser ce que la tête, les pensées, l'esprit ne laissent pas filtrer.
Le corps sait prendre le relais: un geste, un souffle, un élan, une contraction, un pas, un assouplissement, une courbe, une suspension... la gamme de mouvements dont dispose le corps est infinie pour exprimer. 

Cette expérience de la thérapeutique par le corps et le mouvement, la plupart des civilisations ancestrales l'avaient naturellement intégrée dans leurs rituels. Danser pour accompagner à traverser les épreuves, pour célébrer les étapes de la vie, pour préparer au combat,  à la chasse, pour exorciser la douleur, pour guérir...

Aujourd'hui et sur nos terres occidentales, la danse-thérapie permet de renouer avec ces savoirs intuitifs. Pour chacun, le rapport au corps est singulier, le mettre en mouvement accompagne le cheminement psychique par delà les mots. Le corps parle, avec son langage, sa mémoire inconsciente, ses connaissances innées. Il est le berceau et le vecteur de nos émotions. 

Par la danse libre, les ateliers que je propose sont adaptés à chaque public. A ce jour j'ai la joie de les partager lors d'ateliers hebdomadaires ouverts à tous, également au  sein d'un EHPAD, et enfin dans un lieu d'accueil de jour psychiatrique. Dans chacun des espaces où le mouvement est présent, l'élan vital est régénéré, de façon infime parfois, la danse amène une étincelle, un nouveau possible. Là où les mots ne vont pas, le corps fait émerger des sensations, des émotions et des élans. Les suivre est peut-être l'espoir d'un rapport plus juste à soi, aux autres et au monde.